Steuerstreit um Portweinflaschen – Die Tragweite des Selbstdeklarationsprinzips bei der Alkoholsteuer

  • Auteur-e-s: René Matteotti / Patrick Bieri
  • Catégories d'articles: Article de fond
  • Domaines juridiques: Droit fiscal national, Autres impôts et taxes, Impôts indirects, Principes d’imposition
  • Proposition de citation: René Matteotti / Patrick Bieri, Steuerstreit um Portweinflaschen – Die Tragweite des Selbstdeklarationsprinzips bei der Alkoholsteuer, ASA 92 (2023/2024)
Dans son arrêt A-2547/2022 du 23 novembre 2022, le Tribunal administratif fédéral a décidé que l’impôt sur les spiritueux devait être acquitté a posteriori sur les boissons distillées importées, exonérées de l’impôt qui sont entreposées dans un entrepôt fiscal agrégé, lorsque celles-ci n’ont pas été enregistrées en tant qu’entrées dans la déclaration mensuelle de l’entrepôt fiscal dans le système informatique «alco-dec».
Le paiement a posteriori est dû indépendamment de l’enregistrement correct de l’alcool exonéré d’impôt dans la comptabilité des marchandises de l’entrepôt fiscal (comptabilité des alcools) et de son imposition lors de la sortie de l’entrepôt fiscal. Cette imposition a posteriori de l’impôt sur les spiritueux entraîne donc une double imposition. En se référant au principe de l’auto-déclaration le Tribunal administratif fédéral est arrivé à la conclusion, que des résultats choquants et contredisant le principe de la sécurité juridique et l’efficience administrative doivent être acceptés.
Dans la présente contribution, nous argumentons que le principe obligatoire (c’est-à-dire non modifiable) de l’auto-déclaration, tel qu’il est explicitement prévu dans la loi sur les douanes pour la déclaration en douane (art. 33, al. 1 LD), n’est ancré ni dans la loi sur l’alcool ni dans l’ordonnance sur l’alcool édictée par le Conseil fédéral. Le caractère obligatoire de l’auto-déclaration fiscale stipulé au chiffre 2 du cahier des charges édicté par l’office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) à l’intention des exploitants d’entrepôts fiscaux s’avère donc contraire à la loi. Le principe d’auto-déclaration contenu dans la loi sur l’alcool ne dispense donc pas l’OFDF de l’obligation d’examiner, dans le cadre de la procédure de rappel d’impôt, les faits pertinents du point de vue fiscal en respectant la garantie générale de procédure. Ce n’est que dans la mesure où l’OFDF constate que des boissons distillées ont quitté l’entrepôt sans avoir été imposées qu’un rappel d’impôt peut être réclamé.

Inhalt

  • I. Ausgangslage
  • II. Ursache und Nachweis der Doppelbesteuerung
  • III. Rechtsnatur der Spirituosensteuer
  • IV. Tragweite des Selbstdeklarationsprinzips bei der Veranlagung der Spirituosensteuer
  • V. Gesetzliche Grundlagen und Ausführungsvorschriften in Bezug auf importierte gebrannte Wasser
  • 1. Einfuhr
  • 2. Ein- und Auslagerung
  • VI. Auslegung von Art. 25 AlkV
  • 1. Auslegungshypothesen
  • 2. Analyse der Auslegungshypothesen aufgrund der klassischen Auslegungselemente
  • 2.1. Grammatikalisches Auslegungselement
  • 2.2. Historisches Auslegungselement
  • 2.3. Systematisches Auslegungselement
  • 2.4. Teleologisch-systematisches Auslegungselement
  • 2.5. Verfassungskonforme Auslegung
  • 2.6. Zwischenfazit
  • VII. Reichweite der Untersuchungspflichten des BAZG und der Mitwirkungsrechte der Steuerpflichtigen
  • 1. Vorbemerkung
  • 2. Anwendbare Verfahrensgrundsätze
  • 3. Auswirkungen auf das Steuernachforderungsverfahren gemäss Art. 12 VStrR
  • VIII. Fazit